21 janvier 2017

La routine des résolutions

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En début d’année, bon nombre de gens veulent modifier leurs habitudes de vie : faire du sport, mieux manger, perdre du poids, arrêter de fumer… Les classiques typiquement 1er janvier ! Je me suis intéressée à l’origine de cette fameuse habitude. Parce que, oui, je « boycotte » ça, moi, les résolutions, et j’ai des raisons de le faire [j’aurai l’occasion de vous en reparler]. Pour reprendre les écrits d’une journaliste : « […] les humains n’ont pas moins de 4000 ans de résolutions derrière la cravate » ¹. Effectivement, 2000 ans avant Jésus-Christ, à l’arrivée du printemps, les Babyloniens faisaient des promesses aux dieux en échange d’une bonne année et de blé à flatter. Quelques siècles plus tard, à l’époque de la Rome Antique, c’est Jules César qui créa un calendrier et qui décida que janvier serait le premier mois de l’année, le « timing » parfait pour terminer et recommencer dans l’optique de s’améliorer. Par contre, c’est seulement en 1552, au Moyen-Âge, que ce concept a été officialisé avec le calendrier grégorien, celui que nous utilisons aujourd’hui. Tout ça pour dire que « prendre » une résolution ne date pas d’hier, on a bien appris !

La partie qui m’intéresse le plus, c’est les conséquences qu’amène la prise de résolutions. D’abord, à quoi ça sert de prendre une résolution le 1er janvier (ou à n’importe quel autre moment) ? : faire un bilan, améliorer sa qualité de vie, se motiver, changer? À mon avis, peu importe la raison, s’imposer une résolution est synonyme de contrôle et, dans mon vocabulaire à moi, contrôle est synonyme de perte de contrôle. Pour faire une parenthèse sur mon histoire, c’est au moment, dans ma vie, où je me sentais le plus en contrôle que je l’étais le moins. Et voulez-vous connaître l’origine de mon histoire? : deux résolutions que j’ai décidé de prendre un matin du mois de septembre. Voilà pourquoi je « boycotte » les résolutions. D’ailleurs, j’aime bien les paroles de Pierre Brassard, qui les définit à sa façon. Il affirme que : « […] la résolution est une bête sournoise qui s'agrippe à vous et qui, dès la moindre défaillance de votre part, attend le moment précis où la valve de la CULPABILITÉ (carburant de base du judéo-chrétien) se rend disponible pour lui en souffler un surplus jusqu'à l'éclatement du sujet en sanglots. » ² . À mon humble avis, ce processus peut amener stress, anxiété, désir [obligation] de performer, non-respect de ses limites, insatisfaction, sentiment d’échec, déception, culpabilité et, pour l’avoir vécu [parce que quand j’ai une idée en tête je ne l’ai pas dans les pieds] la pression qu’une personne peut s’imposer à vouloir surmonter ces sentiments désagréables peut mener à l’excès et à une perte d’équilibre considérable, autant sur le plan physique que psychologique. Il faut se poser la question : est-ce que je DOIS (verbe devoir) le faire parce qu’il le FAUT (verbe falloir)? Je m’inspire ici d’un texte ³ qui date de belle lurette mais qui me parle beaucoup, écrit par un psychologue [en plus!]. Ce dernier précise que « devoir » est une façon de se forcer la main à soi-même. C’est en quelque sorte un parallèle avec la notion de contrôle à laquelle je faisais allusion plus haut. Pour vous donner un exemple concret, il m’est arrivé souvent de me dire : « Ahhhhh ! Je dois aller au gym… Il faut que j’aille au gym… ». STOP ! Puis-je y aller parce que j’ai envi d’y aller? Et ne pas y aller si je n’ai pas le goût?

Cela m’amène à la dernière partie de ma chronique, le moment VERT où je vous dis : transformez vos résolutions en objectifs ! Un objectif réaliste qui naît d’un projet, d’une aspiration, d’un désir, d’un rêve. Envisagez des façons positives de vivre l’année à venir, dans le respect de vos besoins et de vos envies. Toujours dans l’optique de la croissance personnelle et de la satisfaction, plutôt que de prendre une résolution, pourquoi ne pas teinter l’année à venir d’un mot qui fait du sens pour vous et vous référer à celui-ci dans les moments ambivalents de votre vie. C’est ainsi que vos objectifs se réaliseront ! Le plus important c’est d’y croire, de l’écrire, d’y penser. Mon objectif pour 2017 : me choisir ! 

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